8H : 30 dans le service de cardiologie Hôpital Point G , les bottes d’un homme vibrent dans les couloirs ,on l’entend saluer les accompagnants des malades , cousiner avec les forgerons ,taquiner les infirmières , enfin il apparaît . C’est un homme d’une cinquantaine d’année ,d’embonpoint solide d’allure dépravée , d’un regard pénétrant ,de contact facile : Lui c’est le professeur Bouba ; diplômé de cardiologie , de médecine de sport , d’immuno-allergologie ,et d’une multitude autres spécialités dont cet article ne suffirai pas à les citer toutes . Les Titulaires, les étudiants tout le monde tremble en sa présence. Nous sommes dans le bâtiment B du service de cardiologie, la salle B2, lit 1, du Centre Hospitalier Universitaire du ‘’Point G’’. Après les salutations ordinaires, on demande à présenter le patient. Un interne ouvre la bouche, à peine audible.
X Doumbo ,50 ans a été reçu dans le
service le 28 /05/2017 pour troubles du rythme cardiaque suite à une
consommation d’innombrables quantités de Sildénafil .L’examen clinique
retrouve patati, patata et une suite d’innombrables formules très standards que nous connaissons tous et qui se terminent
par ‘’ Traitement : le traitement
continu ’’
Quel est son
problème ? demande le prof BOUBA.
-Euh, euh, balbutie l’interne essayant de trouver la réponse dans le dossier. Nada rien y fait , parce que n’ayant pas lu le dossier avant la visite, ajouté à cela le poids du regard des autres ; sa réponse s’arrêta a ‘’euh, euh’’. Le prof exaspéré :
-Euh, euh, balbutie l’interne essayant de trouver la réponse dans le dossier. Nada rien y fait , parce que n’ayant pas lu le dossier avant la visite, ajouté à cela le poids du regard des autres ; sa réponse s’arrêta a ‘’euh, euh’’. Le prof exaspéré :
- Mais qui est
tu, comment t-appel tu ?
- Django (Eh
oui ; le pauvre), je suis interne
-Jette-moi ce
dossier ; et présente-moi le patient nom de dieu !!!
Les seuls ‘’ euh,
euh ‘’ qui lui restaient s’envolèrent, le prof hors de lui, le traita d’incompétent,
d’ignare et l’invita à foutre le camps de sa salle , ‘’un interne
incapable de fournir sans le dossier le
moindre renseignement sur son patient ,inadmissible’’ dit-il.
Qu’est-il arrivé à Django
Rien qui sort de l’ordinaire,
sa malchance a été d’être au mauvais endroit, sous la mauvaise humeur du prof.
Pour qui connaît notre système d’enseignement hospitalier, on apprend presqu’a
personne de présenter un malade, c’est un ensemble d’acte automatique que nous
assimilons tous au fil des années, une lecture ennuyeuse soutenue par le
dossier du malade. Le dossier écarté et
voilà Django mit à nu. A côté de Django, cent autres internes plus ‘’nus’’,
baissaient leur tête ou simulaient un appel téléphonique pour ne pas révéler
leurs problème avec la langue de Molière, Django au moins parle correctement
Français.
Qu’a fait Django après
Django sait qu’on
apprend de ses erreurs ‘’ Je dois
mon savoir à mon ignorance’’ disait je ne sais qui. Django à compris cela, il
l’a tellement compris qu’on aurait dit
qu’il cherchait exprès les
humiliations, pour ensuite se venger de son ignorance. Par ce que Django a
l’EGO souple, il sait que son humiliation n’a a été qu’une couverture pour les autres externes et même les CES qui ont souvent des sérieux problèmes, alors
là de très sérieux problèmes avec la
grammaire. D'ailleurs se dit-il pourquoi se prendre la tête pour une simple presentation ,de toute les façons il n'a que deux mois de stage dans le service .Il n'a qu'a renouer avec une veille habitude lorsqu'il était encore externe. Se faire transparent dans le service, jouer au ''touriste' '. Mais étant médecin, présenter fait presque partir du boulot ,à un moment ou a un autre de sa vie Django sait que sont capacité à presenter lui rattrapera . Il Prit son mal en courage,
retourna dans la salle des internes,
plia bagage et rentra chez lui, à la BIBLIOTHEQUE, le refuge de ceux qui aiment
se venger de l’ignorance.
Il dirigea un
plan.
Se fixer des
objectifs. Django se rappelle qu’il a été trois ans plutôt un ‘’ touriste’’
dans un service d’urologie, et que là aussi il a dû prendre un gros coup à
cause de ce même manque d’objectif.
Premiers point : Le
b.a.-ba du service, les principales pathologies du service Django sait qu’il
doit aux moins pouvoir les diagnostiquer, la prise en charge de la plupart
relève du spécialiste.
Deuxième point présenter un malade. Le pourquoi et le comment de la presentation.
Pour le premier, la réponse est simple= lire. La lecture
en effet suivra le médecin toute sa carrière, jusqu’à sa tombe, il cessera
d’être médecin quand il aura laissé la lecture. La qualité d’un médecin tient à
son ardeur pour la lecture. On connaît tous ce médecin brillant en pratique
mais qui semble manquer quelque chose malgré ses années d’expériences, on sait
qu’il est fort mais le puzzle semble manquer une pièce, d’un condiment qui
assaisonne l’esprit, l’aiguise et qui
rassure. Les profs, mêmes avec leurs années d’expérience ne nous impressionnent
que pour deux raisons, en premier ils ont plus d’expériences en médecine que
nous n’en avions de la vie et de deux ils s’injectent leur petite dose de
lecture chaque matin avant le staff. Django à compris cela, il ne prétend pas
égaler l’excellence d’un homme qui ne
respire que médecine avant que lui-même Django n'ait respiré sa première
bouffée d’oxygène, mais aux moins il espère suivre ses pas.
Le
deuxième point est assez
complexe, comment présenter un malade, comment présenter bien un malade. La
réponse à cette question ne se trouve ni dans les cours magistraux et de peu
dans les services hospitaliers d’autant plus que chaque service semble avoir
sa ‘’ façon de faire ‘’ ; qu’elle
est donc la bonne méthode. ? La
réponse sera qu’elle est le but de la présentation.
Du latin praesentare ,de praesens (présent) montrer une première
fois. D’où vient de là que dans certains service on ne présente souvent que les nouveaux malades pour économiser du
temps. En effet le but essentiel de la présentation du malade est de faire
savoir à l’audience : QUI
EST-CE QUE NOUS AVONS DEVANT NOUS ? DEPUIS QUAND ? QU’EST-CE QUI L’A
AMENÉ ? QU’A-T-ON TROUVÉ COMME PROBLEME A SON SUJET ? ET
QU’A-T-ON FAIT POUR LE SORTIR DE LA ? Et ceci en des termes médicaux. Django a appris
cela non pas dans une bibliothèque, mais par expérience de ce qu’il a vu faire,
d’où l’intérêt des stages. Il a appris que son altercation avec le prof Booba
venait non pas seulement de son incapacité à présenter, mais aussi de son
manque d’information sur le malade à présenter. La règle veut qu’on ne présente
que ce que l’on connaît, un ami, un camarde, un collègue, en principe on ne
vous demandera pas de présenter un inconnu. Le problème de Django et de plus
d’une centaine d’entre nous vienne de là que nous connaissons mal notre malade
à présenter. Connaître son malade implique de connaître sa pathologie, son
dossier, et sa personne, son histoire, et même sa vie, s’il accorde à s’ouvrir.
Tout ceci parait
simple théoriquement, mais la pratique est une autre chose. D’autres facteurs
comme la fluidité du langage, l’aptitude à parler devant un public ont des
grands impacts sur la qualité de la présentation. Vrai et
Django le sait, il sait aussi que l’enfant
qui apprend à marcher n’a que faire de ses chutes et des regards des autres,
son objectif est d’adapter ses foutu pieds à la pesanteur, et que lui aussi s'il veut un jour marcher tète haute dans le monde médicale ,il devra affronter la pesanteur de son incompétence à presenter.
NB: Toute cette histoire est une pure fiction ,les noms et les personnages n'ont aucuns lien avec la vie réelle
NB: Toute cette histoire est une pure fiction ,les noms et les personnages n'ont aucuns lien avec la vie réelle